Projet PHORTUNA

Coordination

Ali Makky (IGPS)

Université Paris-Saclay

Mots-clés

Assemblage photoréactif, thérapie photodynamique, thérapie photothermique, biofilm, résistance bactérienne, bactéries intracellulaires

Résumé

La résistance aux antimicrobiens est devenue un problème de santé mondial. L’Organisation mondiale de la santé a prédit une augmentation drastique des décès dus à la résistance aux antimicrobiens, qui passeront d’environ de 700 000 à 10 millions par an d’ici 2050. Ces prévisions pourraient être encore aggravées par l’utilisation excessive d’antibiotiques chez les patients hospitalisés surtout au cours de la première vague de la pandémie de COVID-19. Par conséquent, des modalités alternatives et efficaces, telles que les photothérapies, qui ne nécessitent pas l’utilisation d’antibiotiques et réduisent les charges économiques et sanitaires pesant sur les systèmes de santé et les industries pharmaceutiques, représentent un besoin clinique urgent.

En effet, la thérapie photothermique (PTT) et la thérapie photodynamique (PDT), qui reposent respectivement sur la production de chaleur et d’espèces réactives de l’oxygène lors de l’illumination de matériaux photoactifs, sont apparues comme des approches prometteuses pour traiter les infections bactériennes localisées telles que les plaies, les infections sous cutanées et les infections dentaires. La combinaison de la PTT et de la PDT au sein d’un même nanosystème peut exercer un effet synergique et améliorer l’efficacité du traitement. Cependant, la conception de tels systèmes nécessite généralement une stratégie à plusieurs composants et présente plusieurs inconvénients en termes de complexité et d’effets secondaires au niveau des tissus sains, ce qui compromet leur application en clinique.