Prix Nobel de Physique 2023
© Niklas Elmehed
La physique attoseconde est mise à l’honneur par le Prix Nobel de Physique 2023, attribué à Pierre Agostini, Ferenc Krausz et Anne L’Huillier.
Leurs travaux pionniers ont porté sur la génération et la caractérisation d’impulsions laser attoseconde (10-18 s) qui permettent de sonder à cette ultime échelle de temps la dynamique des électrons dans la matière. Ces travaux sont aujourd’hui essentiels à la compréhension de nombreux phénomènes en biologie, chimie et physique, et permettront l’avènement de nombreuses applications (cf. vidéos ci-dessous).
Pierre Agostini a poursuivi l’ensemble de sa carrière de chercheur au CEA-Saclay au sein du Laboratoire Interactions, Dynamiques et Lasers (LIDYL) à l’époque appelé Service des Photons, Atomes et Molécules, jusqu’à sa retraite en 2002. À partir de 2005, il est parti enseigner aux États-Unis à l’Ohio State University.
Anne L’Huillier a débuté sa thèse d’état dans le même service du CEA-Saclay en 1981, qu’elle a soutenue en 1986, étant recrutée au CEA la même année. En 1996, elle a définitivement rejoint l’Université de Lund en Suède, tout en poursuivant une étroite collaboration avec ses anciens étudiants et collègues du LIDYL. Elle est membre du Conseil Scientifique du PEPR LUMA.
Les travaux de recherche initiés par ces deux lauréats du Prix Nobel se poursuivent aujourd’hui, entre autres, grace à la plateforme ATTOLab du LIDYL, qui fait partie des trois plateformes “Atto” du Hub Infrastructures de LUMA (pôle national d’infrastructures distribuées) aux côtés des plateformes du CELIA à Bordeaux et de l’iLM à Lyon.